Financer une start-up : tout ce qu’il faut savoir !

Le financement des start-ups est-il plus compliqué qu’une entreprise classique ? 

Le financement d’une start-up, d’autre part, est beaucoup plus complexe parce que, par nature, elle développe un nouveau produit sur un nouveau marché. 

La banque ne prendra pas seule le risque de financer cette activité nouvelle et les besoins sont plus importants.   

 
L’entrepreneur qui développe une start-up va donc devoir convaincre beaucoup plus de partenaires financiers : une autre banque, Bpifrance, des proches, des business angels, des organismes permettant d’obtenir des subventions, une collectivité … 

Comment déterminer le montant ? 

Dans un premier temps, il faut de chiffrer les besoins

  • Le plan d’investissement 
  • Les charges non couvertes par le chiffre d’affaires. 

 
Dans un deuxième temps, il faut : 

  • Anticiper un retard à l’allumage 
  • Avoir une marge de sécurité de trésorerie de l’ordre de 100 000 €. Il faut donc réunir, au départ, entre 200 000 et 500 000 € pour lancer une start-up correctement. 

Auprès de quels partenaires financiers réunir ces fonds d’amorçage ? 

Il faut différencier les fonds de proximité – banques, proches, prêts d’honneur, fonds publics – et les leveurs de fonds

Les fonds de proximité vont permettre de lever entre 200 000 et 500 000 €. 

Les leveurs de fonds vont permettre de lever bien au-delà des 500 000 €, jusqu’à plusieurs millions, mais ceux-ci n’interviennent qu’une fois le lancement commercial totalement réussi et donc rarement au départ. 

Quelles sont les sources de financement dédiées aux entreprises innovantes ? 

Il existe des aides fiscales et des crédits d’impôts comme le statut de Jeune entreprise innovante (JEI), le crédit impôt innovation (CI), le crédit impôt recherche (CIR). 

Bpifrance soutient aussi l’activité des startups au travers d’une multitude d’aides et de possibilités de financement. 

La Région développe aussi ses propres aides, ainsi que l’Ademe, notamment pour les startups développant un projet autour de l’écologie. 
 
Enfin, certains incubateurs de start-up proposent eux aussi des financements, mais cela dépend de leur politique. 

À quel moment avoir recours à une levée de fonds ? 

Une fois que l’on a réuni les fonds de proximité, la levée de fonds peut arriver assez vite. 

En général, cela se produit la troisième année, dès lors que l’on possède des résultats tangibles à présenter. Cela intervient alors dans le but de financer un fort développement. 

La question de la levée de fonds se pose aussi quand on n’a plus d’argent pour continuer à financer le développement de l’activité ! 

La levée de fonds est donc un sujet qu’il faut anticiper dans son prévisionnel, afin de continuer à se développer sereinement.  

Qu’implique une levée de fonds ? 

Lever des fonds signifie pour l’entrepreneur de ne plus être le seul actionnaire de l’entreprise et donc de laisser un peu de capital. 

Cela dit, les leveurs de fonds ont rarement vocation à prendre une part majoritaire. 

Sur une première levée de fonds, ils prennent entre 5 et 15 % du capital. Le but c’est de soutenir la société, mais pas d’être décisionnaire. 

L’intérêt du crowdfunding 

Une start-up sur deux envisage de passer par la case crowdfunding ou financement participatif. 

Pour certaines startups, ce mode de financement est indispensable. C’est le cas notamment des entreprises qui développent un produit destiné au grand public. 

Une opération de crowdfunding s’accompagne en général d’un plan de communication. Cela permet ainsi de faire connaître le produit, de développer la notoriété de sa marque, d’identifier ses premiers clients et de financer une première production. Mais cela ne permet pas de réaliser une levée de fonds qui puisse financer l’activité durablement.